L’habitat et l’architecture

©MRW Zeppeline
Comme une grande majorité des territoires ruraux bretons, l’habitat est implanté de façon diffuse sur le pays de Questembert. Ce ne sont pas uniquement les grands axes routiers ou ferroviaires qui structurent cette implantation mais bien le socle géologique et en particulier l’organisation du relief en bandes parallèles.
Le territoire est une succession de plateaux et de vallées essentiellement d’Est en Ouest (vallée de l’Oust et de l’Arz). Le plateau de Questembert et des Monts de Lanvaux sont séparés par la vallée de l’Arz, qui s’organise de la manière suivante : Les coteaux Sud se trouvent dans l’ombre et les coteaux Nord sont ensoleillés. Ainsi, on retrouve majoritairement des villages sur les coteaux ensoleillés de l’Arz, comme par exemple, celui de Le Cours ou de Molac. Les coteaux Sud sont plus abrupts et sont donc aussi plus propices aux boisements.
La notoriété et les beautés architecturales de Rochefort-en-Terre pourraient éclipser les autres richesses du pays de Questembert en matière de patrimoine bâti.
En effet, les communes de Rochefort-en-Terre et Malansac sont soumises à un zonage de ZPPAUP (Malansac du 07/03/2008 et Rochefort-en-Terre du 14/02/2008) permettant de promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces dans le respect du développement durable. Les travaux de construction, déboisement, de transformation et de modification de l’aspect des immeubles bâtis ou non, publics ou privés compris dans son périmètre sont soumis à autorisation spéciale accordée par l’Architecte des Bâtiments de France. Le périmètre de la ZPPAUP est également préservé de tout affichage publicitaire.
Cependant, 4 sites classés et un site inscrit sont aussi présents sur d’autres parties du territoire :
- Le site classé des Grées de Lanvaux (12/01/1983)
- Le site classé de la Chapelle de Lesnoyal et ses abords (21/03/1938)
- Le site classé de la croix du Congo (08/08/1931)
- Le site classé de l’If Saint Michel au bourg (20/10/1931)
- Le site inscrit de l’ensemble urbain formé par les halles au bourg (05/12/1975)
Enfin, ce territoire possède aussi un grand nombre de monuments historiques. On n’en dénombre pas moins de 40 au Sud de l’Arz, dont 19 édifices religieux (chapelles, croix, calvaire), 4 fontaines, 6 châteaux, …. Ils contribuent, pour la plupart, à la notoriété et au dynamisme des pôles touristiques et pour d’autres, à enrichir le patrimoine dans les bourgs, les espaces agricoles ou hameaux du territoire.
Ainsi, seulement 4 communes n’ont pas de protection de monuments historiques : Molac, Le Cours (touché par le périmètre d’un monument historique en dehors du territoire), Saint Gravé et Lauzach. L’une des évolutions majeures du territoire, commune à bien d’autres territoires, est l’extension des bourgs et hameaux.
Sur les coteaux de la vallée de l’Arz, le relief plissé a favorisé une implantation morcelée de l’habitat et des parcelles agricoles. Les déplacements étaient plus complexes que sur les plateaux, les habitants se sont donc implantés aux plus près de leurs exploitations. Les fermes isolées sont devenues des hameaux, les hameaux se sont épaissis au même titre que les bourgs.
Dans la partie sud du territoire, la vie s’est développée sur un plateau. La taille des exploitations est plus grande, il y a moins de villages et de hameaux. Ce sont les centres (bourgs et ville) qui se sont épaissis de façon beaucoup plus marquée que sur le nord du territoire.